Envoyé par Virginie
Conte à méditer...
Un jour, en Chine, un vieux maître zen et son jeune disciple sont en route pour rejoindre leur monastère. C'était une période de pluies abondantes, et alors qu'ils traversent une petite ville, ils voient une très jolie jeune femme, propre et bien habillée, qui hésite à traverser la rue principale encore encombrée de boue.
Le vieux maître, s'approche de la jeune femme et lui propose de lui faire traverser la rue en la portant sur son dos. Celle-ci acquiesce, monte sur le dos du vieux maître qui la dépose quelques minutes plus tard de l'autre côté de la rue. La jeune femme le remercie beaucoup et lui baise sa main.
Puis le vieux maître et son jeune disciple reprennent leur long voyage vers le monastère, mais le jeune disciple paraît plus renfrogné. Arrivé au monastère, le vieux maître demande à son jeune disciple ce qu'il peut bien avoir, car depuis qu'ils ont quitté la petite ville quelques jours plus tôt il semble être bien soucieux.
Le jeune disciple, laisse alors éclater sa colère : "Maître, je ne comprends pas que quelqu'un d'aussi sage, d'aussi savant, et d'aussi vieux que vous, se soit abaissé à porter sur son dos cette jeune femme pour lui faire traverser cette rue pleine de boue.".
Le vieux maître, lui répondit alors :"De la boue, j'en étais déjà tout crotté. C'est vrai, j'ai porté cette jeune et jolie femme sur mon dos pour lui faire traverser cette rue, je l'ai déposée de l'autre côté et elle s'en est allée, mais toi tu la portes depuis dans ton cœur sans pouvoir la déposer.