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La vie la mort

Je suis en train de relire Le Livre Tibétain de La Vie et de la Mort de Sogyal Rinpoché. Ce livre m'a beaucoup apporté et chaque nouvelle lecture est pour moi une source d'inspiration. Je ne veux pas faire de prosélytisme ici (pratique d'ailleurs totalement contraire à la philosophie bouddhiste!) mais simplement vous communiquer quelques citations, que j'aime bien, extraites du livre. Certaines sont issues du Bouddhisme d'autres de la philosophie occidentale. Comme celle-ci empruntée à Montaigne (1533-1592) répondant à la question : Faut-il éviter de penser à la mort?

"Et pour commencer à lui ôter son plus grand avantage contre nous, prenons voie toute contraire à la commune . Ôtons-lui l'étrangeté, pratiquons-le, accoutumons-le, n'ayons rien si souvent en la tête que la mort. A tous instants représentons-la à notre imagination et en tous visages. Au broncher d'un cheval , à la chute d'une tuile, à la moindre piqûre d'épingle, remâchons soudain : " Eh bien ? quand ce serait la mort même ? " et là-dessus, raidissons-nous et efforçons-nous . Parmi les fêtes et la joie, ayons toujours ce refrain de la souvenance de notre condition, et ne nous laissons pas si fort emporter au plaisir, que parfois il ne nous repasse en la mémoire, en combien de sortes cette nôtre allégresse est en butte à la mort et de combien de prises elle la menace. Ainsi faisaient les Égyptiens, qui, au milieu de leurs festins, et parmi leur meilleure chère, faisaient apporter l'anatomie sèche d'un corps d'homme mort, pour servir d'avertissement aux conviés.

Il est incertain où la mort nous attende, attendons-la partout. La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Qui a appris à mourir, il a désappris à servir . Le savoir mourir nous affranchit de toute sujétion et contrainte. Il n'y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n'est pas mal."

Commentaires

  • Il est incertain où la mort nous attende...........

    Ca me rapelle à un poème que jadis, à l'école, on devait l'apprendre par coeur. http://nl.wikipedia.org/wiki/Pieter_Nicolaas_van_Eyck

    Il est incertain où la mort nous attende, attendons-la partout..........
    Ca c'est l'idée des stoïciens.
    Mais 'la mort', qu'est ce ca veut dire? La mort physique?
    Et existe-t-il encore quelque chose sans corps?
    Où est ce que plûtot un mourir d'un ego, d'un illusion de soi-même. Ca c'est plûtot un processus que une événement.
    Selon Charles Aznavour on peut naturellement aussi mourir d'amour. http://www.paroles.net/chansons/18803.htm

  • Je me souviens très bien que lorsque j'étais enfant, j'étais convaincu que j'avais toujours été sur cette terre et que dans mille ans j'y serai encore. Je ne l'expliquais pas, c'était comme ça comme une évidence. Je savais bien que l'on mourrait tous un jour mais il n'y avait pour moi pas de lien entre la mort et la fin de la vie.

    Bien plus tard, à l'adolescence, j'ai trouvé par hasard un livre de mon père qui m’a confirmé cette certitude. Ce livre s'appelle "la vie après la vie" de Raymond Moody et c’est un recueil de témoignages de « near death experiences ».

    Dix ans plus tard j’ai rencontré le bouddhisme et ma certitude d’enfant a trouvé un fondement.
    Je ne suis pas un grand pratiquant et le tourbillon de la vie (le samsara comme l’appellent les bouddhistes) m’a souvent emporté loin de la sérénité ! Pourtant dans les quelques périodes de ma vie, où j’ai pu vraiment pratiqué la méditation, j’ai senti en moi ce quelque chose d’inexplicable qui m’assure que la vie ne se limite pas au corps et que l’esprit n’est pas simplement une accumulation de phénomènes électrochimiques.
    Pour moi la mort est à la fois un processus qui mène à la vie et aussi un évènement puisqu’il marque le terme d’une phase de notre vie.

  • Une belle narration personelle.
    Est-ce-qu'il y a une connexion entre cette narration et votre préférence pour l'astronomie?
    "Que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut" d'Hermès Trismégiste.

    PS.
    Il y a environ un mois que je voyais sur la télé "Samsara", un film de Nalin Pan.
    (Hélas, je suis endormi avant la fin, comme vendredi chez le film que vous aviez conseillé avec
    Philippe Noiret)
    Mais ce que je me souviens de 'Samsara' est la dualité entre le spirituel et la vie des désirs charnels.

  • Je pensait aux images de Kees Boeke. Quant on m'a montré en 1960 des images d'un dieu avec un barbe blanc au dessous d'une nuage, Kees Boeke avait fait pour ces élèves (Beatrix était plus tard une de ces élèves) déja en 1900 des images de ci-dessous. D'un quanta jusqu'au des galaxies. Pour moi l'idée de "interdépendance des phénomènes",l'absence d’existence propre, l'idée de l'infinité et "Que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut".


    http://ned.ipac.caltech.edu/level5/Boeke/Boeke_contents.html

    Ensuite j'ai lu un article de Trinh Xuan Thuan

    " Dans mon travail d’astronome, j’ai l’immense chance d’aller à des observatoires pour contempler le cosmos. Je suis toujours émerveillé par son organisation, sa beauté et son harmonie."

    Trinh Xuan Thuan est Professeur d’Astronomie, Université de Virginie (hahaha) Auteur, avec Mathieu Ricard,(quel coïncidence ??) de L’infini dans la paume de la main : Du big-bang à l’éveil

  • J'ai oublié de donner le lien, voilà:

    http://www.buddhaline.net/article.php3?id_article=902

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