Cent un ans, quatre enfants, sept petits-enfants, quinze arrières-petits enfants, trois arrières-arrières-petits enfants.
Une longue vie bien remplie de peines et de bonheurs. Une longue vie partagée avec mon grand-père, Aimé, qui nous a quittés il y a quelques années à l'âge de cent ans.
Jeanne et Aimé le couple centenaire ! Un couple si uni que l'on a pensé qu'elle le suivrait de peu dans la mort. Mais elle a vécu encore quelques années sans lui. Quelques années pour faire connaissance avec la quatrième génération. Elle avait atteint une sorte de plénitude pourtant chaque fois que je lui rendais visite elle me parlait de lui et du moment où elle retrouverait son "aimé".
À Noël, lors de ma dernière visite avec ma petite famille je l'ai toutefois trouvée bien affaiblie et bien fatiguée de vivre. Elle en avait assez et elle se demandait de plus en plus souvent ce qu'elle faisait encore sur cette terre.
Alors voilà maintenant elle est partie, nous laissant partagés entre le soulagement pour elle et la douleur du manque pour nous. Je garde mes souvenirs de vacances, d'anniversaires et de fêtes familiales. Je garde le souvenir de leurs sourires à tous les deux.
Je ne suis pas croyant mais pour eux je veux bien l'être et croire qu'ils sont ensemble là-haut, de nouveau réunis.
Au revoir mémé, au revoir pépé. Merci pour tout.
Pour eux cette chanson qu'ils ont chantés ensemble (avec d'autres paroles), ici chantée par Juliette Gréco:
Le temps des cerises
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur
Commentaires
Quelle richesse d’avoir eu des grands parents comme eux
d’être partie de leur trésor et leur héritage.
Quelles belles mémoires à ces centenaires
J’ai l’idée que chaque membre de leur trésoir
ont déjà réuni les amants dans leur pensées.
Anne
Pas tout à fait mais pourtant.....
http://www.dailymotion.com/video/x1njip_garou-sardou-riviere-de-notre-enfan_music
Voir leur photo, ca me faisait heureux sans les connaitre.
du courage, merle