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  • Navigation des hommes - Andrée Chedid

    andree-chedid-3526542.jpgDans la famille Chedid (voir notes précédentes), Wies, une lectrice de ce blog, nous invite à découvrir un poème de la grand-mère Andrée Chedid. Merci Wies !

    (d'autres poésies d'Andrée Chedid ici)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Navigation des hommes

    Doublant rocs et lacis

    ou remontant les canaux tranquilles

    Stagnant à en mourir

    ou chevauchant les tumultes

    Dérivant sur l'eau plane

    Affrontant les rafales et les volte-face du temps

    Nous naviguons dans ['aujourd'hui

    vers nos ombres futures

    Aux racines du rêve

    et dans la chair gourmande

    Encordés aux mots à l'affût des étoiles

    Nous naviguons vers l'illusion de jardins accomplis

    Lorsque rien ne s'achève que les buts nous trahissent que les havres nous fuient

    Aveuglés de présent

    Oublieux de l'ultime hâte

    Nous naviguons vers la gorge

    où fermentent prochaines vies

    Livrant membres et viscères aux entrailles du monde

    Déversant nos visages dans l'anonyme face

    Diluant nos mémoires dans l'infinie mémoire

    Où l'univers se redit.

     

  • Pocahontas - Grand Corps Malade

    Extrait de son nouvel album concept ". Avec une simple phrase, "Il nous restera ça", Grand Corps Malade a invité des chanteurs et auteurs à écrire des textes de slam, des chansons. Une très bonne idée ! Ci-dessous la chanson de Grand Corps Malade lui-même, un beau texte sur l'enfance, la paternité, la vie.

    le site officiel

    Pocahontas
     
    On a déjà eu les premiers mots, les premiers rires déclenchés
    Les premiers pas, les premières courses, les premiers genoux écorchés
    Les premières photos à quatre, les premières crises de cauchemar
    Les premières nuits pointillées, les premiers vices de couche-tard
    On a encore les Memory et les parties de dominos
    Les jouets qui font trop d'musique et les matins trop matinaux
    Les journées de taff' raccourcies, l'ultimatum de 16h30
    Et les promenades au parc, tous les jours où ça leur tente
    On continue de s'émerveiller devant un dessin d'cosmonaute
    Ou un bonhomme pâte-à-modeler avec un bras plus grand que l'autre
    On continue de vouloir filmer tous ces moments insensés
    Qui ne reviennent plus jamais, dès lors qu'le film est lancé
    On a eu les premiers hostos, les inquiétudes, les premières peurs
    Les premières grosses engueulades et les punitions à contre cœur
    Les premiers cadeaux débiles avec leur nom sur leur tasse
    Les siestes d’un œil sur l’canapé en regardant Pocahontas

    On attend sans impatience, les premiers devoirs à la maison
    Les premiers stress de contrôle, les boules au ventre à l’horizon
    Les premiers mots dans le carnet pour les tarés quand ils s’amusent
    Les premières mauvaises notes, pour les carrés de l’hypoténuse
    On redoute un peu quand même le cartable de 20 kilos
    Cahiers à spirales, intercalaires, trousse qui déborde de stylos
    Et puis il y'aura premier portable, les premières boums, premières soirées
    Les premières peines de cœur, premier rencard un peu foiré
    Ce sera un peu l’moment de toutes les grandes premières fois
    Les premières cuites, les premières nuits qu’on ne nous racontera pas
    On les regardera agir avec un pincement au cœur
    Car de leur vie on deviendra de plus en plus spectateur
    Il y'aura la première fois moins de 5 fautes au code de la route
    Qui leur permettra de s’éloigner encore plus vite et puis sans doute
    Suivra leur premier appart avec une Pocahontas bien élancée
    Ils reviendront vider leur chambre, ça j’ose même pas y penser
    Il nous restera ça je l’espère, ce sentiment essentiel
    De les avoir bien préparé à cet immense bordel
    Il nous restera ça j’en suis sur, cette indicible joie
    De les voir courageux, bien épanouis dans leurs choix
    Il nous restera une maison avec une ou deux chambres en trop
    Retrouvant le statut de jeune couple en perdant celui de parents pro
    Il nous restera à regarder devant en appréciant ce qu'il y'a derrière
    Prendre pleins de photos de demain, pour compléter celles d'hier
    Et puis les chambres en trop seront à nouveau amochées
    Par la nouvelle génération des premiers jouets écorchés
    Le cycle jouera son rôle implacable et fatidique
    Et on retrouvera des jouets modernes qui feront toujours trop de musique
    Au milieu des nouveaux cris on s'dira qu'on a réussi
    À fabriquer ce manteau, qui nous protège la vie
    Ce confort impalpable, ce tremplin, cette béquille
    Ce miracle anodin, on a fait une famille

    Et avec mes p'tits enfants et la télé juste en face
    J'me vois bien faire une bonne sieste
    Pourvu qu'ce soit Pocahontas

  • Véronica - Vianney

    Vous avez aimé "Pas là" ? Alors vous aimerez "Véronica", le dernier clip en date de Vianney !

    le site officiel

    Pas fan ni envieux
    Mais peut être un peu des deux
    Je cherche tes défauts en traduisant tes mots
    Et si on s'accouplait
    Oh le temps d'un couplet
    Dans ma langue ou la tienne
    Dis-moi celle qui te gêne

    Parmi ceux qui crient qui t'embrassent et t'acclament
    Il y a celui qui rêvasse et qui s'acharne
    Dans tes duos ce gars je veux que soit moi
    Véronica
    Véronica

    J'attends à la radio
    Oh viens hanter ma radio
    Mélodie, mets l'audience
    Oh fait la folle à fréquence

    Parmi ceux qui crient qui t'embrassent et t'acclament
    Il y a celui qui rêvasse et qui s'acharne
    Dans tes duos ce gars je veux soit moi
    Véronica
    Véronica
    Véronica

    Quand le monde est palot
    Quand le monde est palot
    Je l'aimais les mélos
    Je l'aimais tes mélos

    Véronica
    Véronica