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Une jolie critique au vitriol d'une affiche que l'on peut voir en ce moment à Paris.
L'homme sur l'affiche s'appelle Frédéric Beigbeder c'est un écrivain, ancien publicitaire, homme de télévision, critique littéraire. Il pose torse nu pour une publicité des Galeries Lafayette avec dans la main le livre "La Société de Consommation" de Jean Baudrillard, un sociologue qui a fortement critiqué notre société moderne. Le slogan de l'affiche est "L'homme".
Cette publicité récupérant à son profit un des plus illustres opposants à la société de consommation irrite de nombreuses personnes tout comme les récentes pub faites avec l'image de Coluche ou encore de Ghandi (bientôt l'Abbé Pierre ?). Personnellement je connais bien le petit monde de la publicité et je sais par expérience que tout est bon pour "faire un coup".
Alors provocation ou signe de décadence des temps modernes ?
J'avais 18 ans et un professeur de philosophie que j'adorais. La philo c'était ma bouffée d'air, mon oxygène au milieu de mes tourments d'adolescent. Nous étudiions Descartes, Voltaire, Diderot, Montesquieu. Nous parlions de justice, de droit, de bonheur, de liberté. Un jour notre prof nous a soumis un texte qui n'était pas au programme, ce texte était d'un poète martiniquais nommé Aimé Césaire. Il parlait de l'homme et de son avenir. C'est un texte qui m'a marqué et dont je me souviens encore.
Aimé Césaire est mort hier. La France lui rend un hommage unanime. Unanimité un peu hypocrite puisqu'il n'a pas toujours été reconnu et accepté par tous mais la mort est ainsi, elle blanchit tout ce qu'elle touche. Pourtant Césaire disait "Nègre je suis, nègre je resterai".
Voici le texte dont je parlais (extrait de Cahier d'un retour au pays natal):
Et la voix prononce que l'Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences, car il n'est point vrai que l'œuvre de l'homme est finie que nous n'avons rien à faire au monde que nous parasitons le monde qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde mais l'œuvre de l'homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence et de la force
Une exposition de photos en couleurs prises pendant l'occupation allemande à Paris par le photographe Zuca provoque une polémique en France. Ces photos commandées à l'époque par un journal de propagande nazie sont présentées sans explications et c'est ce qui pose problème.
Lors d'une discussion sur l'avenir de l'automobile nous avons parlé avec les groupes de Zwolle de la Logan, la voiture à bas prix que Renault fabrique en Roumanie avec de la main d'oeuvre bon marché (390 euros par mois).
Et bien ça va mal pour la Logan ! Les travailleurs "bon marché" se révoltent et réclament de grosses augmentations de salaire. Le conflit dure et les salariés français ont décidé de soutenir par une collecte d'argent leurs collègues roumains. La situation est pour le moment bloquée et la direction de Renault a menacé de déplacer la production vers le Maroc ou la Russie.
On menace, on déplace, on menace, on déplace... À quand les usines mobiles (sur roulettes?) ?
Bienvenue chez les ch'tis c'est le titre d'une comédie qui a un grand succès en France en ce moment. Les ch'tis ou cht'imis se sont les gens du Nord (Est) de la France et ce film est une comédie sympathique sur les gens de cette région qui parlent comme "cha"! (ici le très bon site du film: Ch'tiNN).
Lors de la finale de la coupe de la ligue de football à Paris qui opposait samedi dernier Paris Saint-Germain et Lens (des ch'tis donc), des "supporters" parisiens ont dérouler une banderole qui fait référence à ce film et qui a provoqué un gros scandale. La banderole de la honte.
Cent un ans, quatre enfants, sept petits-enfants, quinze arrières-petits enfants, trois arrières-arrières-petits enfants.
Une longue vie bien remplie de peines et de bonheurs. Une longue vie partagée avec mon grand-père, Aimé, qui nous a quittés il y a quelques années à l'âge de cent ans.
Jeanne et Aimé le couple centenaire ! Un couple si uni que l'on a pensé qu'elle le suivrait de peu dans la mort. Mais elle a vécu encore quelques années sans lui. Quelques années pour faire connaissance avec la quatrième génération. Elle avait atteint une sorte de plénitude pourtant chaque fois que je lui rendais visite elle me parlait de lui et du moment où elle retrouverait son "aimé".
À Noël, lors de ma dernière visite avec ma petite famille je l'ai toutefois trouvée bien affaiblie et bien fatiguée de vivre. Elle en avait assez et elle se demandait de plus en plus souvent ce qu'elle faisait encore sur cette terre.
Alors voilà maintenant elle est partie, nous laissant partagés entre le soulagement pour elle et la douleur du manque pour nous. Je garde mes souvenirs de vacances, d'anniversaires et de fêtes familiales. Je garde le souvenir de leurs sourires à tous les deux.
Je ne suis pas croyant mais pour eux je veux bien l'être et croire qu'ils sont ensemble là-haut, de nouveau réunis.
Au revoir mémé, au revoir pépé. Merci pour tout.
Pour eux cette chanson qu'ils ont chantés ensemble (avec d'autres paroles), ici chantée par Juliette Gréco:
Le temps des cerises
Quand nous chanterons le temps des cerises Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête Les belles auront la folie en tête Et les amoureux du soleil au cœur Quand nous chanterons le temps des cerises Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant Des pendants d'oreilles Cerises d'amour aux robes pareilles Tombant sous la feuille en gouttes de sang Mais il est bien court le temps des cerises Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises Si vous avez peur des chagrins d'amour Evitez les belles Moi qui ne crains pas les peines cruelles Je ne vivrai pas sans souffrir un jour Quand vous en serez au temps des cerises Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises C'est de ce temps-là que je garde au cœur Une plaie ouverte Et Dame Fortune, en m'étant offerte Ne saura jamais calmer ma douleur J'aimerai toujours le temps des cerises Et le souvenir que je garde au cœur
Ce soir Arte diffuse à 21H un documentaire intitulé "Monsanto, une entreprise qui vous veut du bien". Réalisé par la journaliste française Marie-Monique Robin sur la base de son livre "Le Monde selon Monsanto". Un constat effrayant de la puissance de cette multinationale. J'espère que l'on pourra voir ce documentaire ici sur le service public ou peut-être sur internet (pour ceux qui n'ont pas Arte).